Le Monastère
Paroisse La Louvière-Centre


Monastère
Centre Pastoral

Adresse
Rue Gustave Boël 152
7100 La Louvière

Renseignements
Unité Pastorale de La Louvière
064 21 34 41

Historique

Un monastère à La Louvière ?

Oui, il existait bel et bien un monastère à la rue Gustave Boël, 152. Actuellement, il n’y a plus de sœurs, mais l’esprit des sœurs Clarisses y règne toujours.

Vous êtes sans doute passé de nombreuses fois devant ce bâtiment sans y faire attention. On ne peut pas deviner qu’un monastère fut construit là. Pourtant, en faisant bien attention, vous pouvez voir le dessus de la flèche de l’église.

La première pierre fut posée le 30 octobre 1928. Le 13 septembre 1930, Son Excellence Mgr Rasneur, évêque de Tournai, procéda à la bénédiction de la chapelle de style gothique et des lieux.

Petit retour en arrière

Il faut faire un bond en arrière de plus d’un siècle pour comprendre la situation qui régnait à cet endroit au 19ème.

La Louvière (repaire des loups) n’était même pas un hameau. L’endroit était une forêt charbonnière dépendant de la commune de Saint-Vaast et terre de l’abbaye d’Aulne.

L’entrée du Monastère se situe à côté de l’un des plus anciens bâtiments, un relais pour voyageurs avec chevaux. On peut toujours noter la pompe en façade, qui servait à abreuver les chevaux.

Avec l’exploitation du charbon, la chaussée charbonnière se développa, passant par ce qui allait devenir plus tard l’actuel rue Gustave Boël.

Qui dit charbon dit développement des industries.

L’ancienne poterie de MM. Victor et Eugène Boch se développera en faïencerie de Keramis. Une usine à élaborer la fonte et à fabriquer le fer fut construite en 1853, reprise en 1880 par Gustave Boël : les usines Boël étaient nées. Ces deux grands patrons firent construire un château au milieu de leurs terres, à proximité de leur usine.

Naissance du Monastère Notre-Dame

L’abbé Houzé, doyen de La Louvière, se trouvait devant une « ville populeuse où beaucoup de familles ouvrières vivent dans une ignorance religieuse presque complète… ». Il désirait appuyer l’œuvre de son ministère sur la prière et le sacrifice d’une communauté de contemplatives, religieuses cloîtrées, se consacrant à la prière, à la méditation et n’ayant aucun lien avec l’extérieur.

Profitant de la vague d’entrées de religieuses (novices) consécutive à la Grande Guerre 1914-18, l’abbesse du couvent de Saint-Servais (Namur) accepta d’envoyer des sœurs à la Louvière en 1925. Il fallait trouver un terrain pour construire le monastère. En 1925, des terrains furent achetés aux successeurs de la famille Boch. Ils se situaient dans l’angle de la rue Gustave Boël et de la rue des Rivaux, mais ils étaient trop petits pour la construction d’un monastère. En 1928, Monsieur Bourgeois, propriétaire de la brasserie voisine aux terrains, céda généreusement une bande de terrain ayant plusieurs mètres en façade et plus de vingt mètres en profondeur. Le terrain était prêt pour recevoir l’implantation d’un monastère.

Les travaux commencèrent en 1928. Le monastère fut prêt en 1930.

Pour quelle communautés de soeurs ?

Le bâtiment fut conçu de telle manière que trois communautés puissent y vivre : les Clarisses, les sœurs tourières et les novices.

Les Clarisses.

Claire d’Assise, Sainte Claire, née Chiara Offreduccio di Favarone à Assise le 16 juillet 1194 dans une famille de la noblesse, et morte dans cette même ville le 11 août 1253, était une disciple de saint François d'Assise. Elle fut la fondatrice de l'ordre des Pauvres Dames (Clarisses). Elle ne pouvait pas rester vagabonde dans la ville. En ce temps-là, on enfermait les filles qui voulaient vivre une vie religieuse d’une manière radicale : dans un monastère, cloîtrées, séparées du monde.

C’est ainsi que vivaient les sœurs Clarisses à La Louvière, selon la tradition de sainte Claire, avec l’esprit franciscain. L'ordre des frères mineurs ou franciscains est un ordre religieux catholique fondé par François d'Assise en 1209. Les franciscains mettent l'accent sur la pauvreté et l'humilité.

Les sœurs vivaient pauvrement, ne mangeaient pas de viande mais plutôt des légumes, des fruits, des œufs. D’où la tradition de venir apporter des œufs aux sœurs, afin qu’elles se nourrissent et, en échange, prient pour les intentions des familles qui venaient les leur apporter. Note : quand on dit de nos jours ‘On va porter des œufs à sainte Claire’, c’est souvent pour avoir du beau temps lors d’un mariage. La réalité était bien différente pour les sœurs, qui recevaient les œufs pour subsister. Et, lorsqu’elles en avaient trop, elles les distribuaient aux pauvres qui venaient mendier auprès d’elles.

C’est ainsi que nous arrivons à la seconde communauté :

Les sœurs tourières.

Une sœur tourière est une religieuse qui dans un couvent de religieuses contemplatives strictement cloîtrées, telles les Carmélites et Clarisses, est responsable de toutes les relations avec le monde extérieur, que ce soit le ravitaillement du couvent, les contacts administratifs avec l'extérieur, ou la réception des visiteurs et parents.

Mais pourquoi ‘tourière’ ?

Elle est appelée tourière car elle est responsable du tour, le meuble circulaire et rotatif qui, dans le parloir du couvent, permet de faire passer des objets du monde extérieur dans la zone cloîtrée du couvent.

Dans un tel monastère, le tour est essentiel ; il en est la plaque tournante. Les personnes apportent des denrées, les sœurs les répartissent aussi vite. C’était le début de la banque alimentaire.

Cet esprit de partage est resté. Nous le verrons en détail plus loin.

Dans la plupart des cas, il s’agissait donc de denrées alimentaires. Mais des cas de conditions humaines bien plus difficiles se sont présentés. En effet, il arrivait parfois qu’un nouveau-né soit déposé dans le tour, les parents étant matériellement incapables d’assurer sa nourriture. L’enfant était alors confié à une nourrice du village.

Quels étaient les liens de ces sœurs tourières avec leur famille ?

Lorsqu’elles recevaient la visite d’un proche, une grille, une tenture, les séparait de leur proche. De plus, il était courant qu’une sœur épie et écoute la conversation. Telle était l’habitude au temps jadis.

Les novices.

La formation religieuse commence par une période d'essai de six mois à un an appelée postulat, temps pour découvrir la vie à laquelle la candidate aspire. Le postulat est suivi d'un ou deux ans de noviciat. Dans certaines communautés les novices portent déjà l'habit religieux, mais durant tout ce temps, la candidate et la communauté sont libres de prendre une décision dans un sens ou l'autre. À l'issue du noviciat, la sœur peut prononcer des vœux temporaires pour une durée d'au moins trois ans renouvelables. Ce n'est donc qu'au bout de plusieurs années que la religieuse peut être admise à prononcer un engagement définitif.

Nous verrons plus loin que chaque communauté vivait dans des lieux bien distincts au sein du monastère de La Louvière.

Venons visiter le monastère de La Louvière

Notes issues de la brochure rédigée par René Popeler et du dépliant Eglises Ouvertes.

Galerie photos

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