Historique

Cortège et entrée du Sacré-Coeur

L’église fut ouverte à 5h30 ; la première messe fut dite à 7 h et la grand-messe, en musique, à 10h.

« Une procession partant de La Louvière l’y conduira. Les paroissiens de la Croyère doivent être les premiers à faire partie du cortège. Notre seigneur les appelle tous, petits et grands. C’est pour eux qu’Il se déplace ; c’est parmi eux qu’Il vient demeurer pour toujours »

Ordre de la cérémonie du 29 juin :

1. Bénédiction de l’église par Mr le Rd Doyen du Roeulx.
2. Départ des divers groupes de La Croyère pour l’église de La Louvière.
3. Défilé de procession dans l’ordre suivant :

Enfants de chœur de La Croyère

Enfants de La Croyère portant des palmes et jetant des fleurs et de la verdure, comme ont fait les enfants de Jérusalem quand le même Jésus est entré triomphalement dans leur ville.

Les promesses du Sacré-Cœur portées par douze petits garçons de La Croyère. Groupe de l’école ménagère avec les bannières de la Sainte-Famille et de Ste Anne.

Les Sœurs des Filles de Marie.

Le couvent des Dames de la Croix.

La congrégation des Enfants de Marie de La Louvière portant la statue de la Ste Vierge, qu’elles remettront à la frontière de la paroisse, aux jeunes filles de la Croyère.

La fanfare composée de volontaires.

Le groupe des jeunes gens de La Louvière portant la statue du Sacré-Cœur, qu’ils remettront à la frontière de la paroisse, les jeunes gens de La Croyère venus se joindre à eux.

La chorale de l’Institut Saint-Joseph.

Le groupe du Saint-Sacrement avec la bannière, les porteurs de flambeaux, les enfants de chœur et le clergé.

Notre Seigneur Jésus-Christ vrai Dieu et vrai Homme. Le dais est porté par les Messieurs de la Conférence de Saint-Vincent de Paul de La Louvière et les conseillers de la Fabrique d’église de La Croyère.

Les fidèles.

Le 29 juin fut une très grande journée pour La Croyère. La cérémonie se déroula comme prévu. Le trajet vers la Croyère fut triomphal. Les Louvièrois avaient pavoisé sur le parcours emprunté par le cortège. A un moment, la rue était jonchée de pétales de fleurs et des arcs de triomphe en verdure avaient été dressés.

Arrivé à l’église, le Saint-Sacrement fit son entrée dans sa nouvelle demeure tandis que la foule se massait sur la prairie en face de l’église. Les ornements, vases sacrés, linges, etc…, tout ce qui est nécessaire à l’ornementation des autels et à la célébration des offices religieux, y compris le chemin de croix, furent reçus de l’Association des Eglises pauvres de Tournai.

Une bonne partie du mobilier a été reçu de Manage : chaire de vérité, confessionnaux, banc de communion.

En même remps que l’église furent construits le patronage et la cure. Le patronage appartenait à la S.A. « la Maison des Ouvriers » de Morlanwelz, qui avait une parcelle de terrain de 17 ares sur laquelle elle construisit à ses frais le bâtiment, qui coûta environ 25.000 frs.

Quant à la cure, elle coûta approximativement 15.000 frs.

Le Pape Léon XIII demandait, à l’occasion de l’Année Sainte, que le monde catholique se consacre au Sacré-Cœur de Jésus. C’est sous cette protection que la nouvelle paroisse allait grandir.

Description

En façade, la tour à deux étages est accostée à gauche de la nef. L’accès aux cloches se fait par une tourelle circulaire engagée extérieure et couverte d’un toit conique.

La cloche a été donnée par Mlle Hirsch. Elle pèse 560 kg, a un diamètre de 3,04m et a coûté 2.020 frs placée. Elle sort de la fonderie Causard à Tellin. Elle a été bénite le deuxième dimanche de novembre et a sonné pour la première fois pour annoncer l’arrivée des missionnaires, le 15 novembre 1902.

Le portail d’entrée est saillant et sommé d’un fronton triangulaire. La façade est décorée d’une fenêtre ogivale percée de trois lancettes (ogive de style gothique de forme étroite et très allongée) et d’une niche aveugle. Il s’agit d’un édifice néogothique en briques d’un vaisseau unique de quatre travées, couvert par une voûte en carène inversée (charpente en coque de bateau renversée) à arcs brisés en bois peint. Il possède un transept surbaissé de deux travées séparées par une colonne de pierre et un chœur de deux travées légèrement surbaissées à chevet plat. Celui-ci est éclairé par une baie à trois lancettes répondant à celle en façade.

Le transept gauche est cloisonné et constitue la chapelle d’hiver.

Mobilier intérieur

L’église ne possède pas de mobilier remarquable. Par contre, sa richesse est constituée par ses vitraux très colorés et très originaux. C’est le père Jérôme Deknudt, de l’ordre des prémontrés, curé de la paroisse de 1958 à 1968, qui fit placer ces vitraux.

En entrant dans l’église, le regard se porte sur les trois vitraux du chœur. Ils représentent, au centre, le Sacré-Cœur de Jésus, avec à sa droite saint Paul et, à sa gauche, saint Pierre.

Au-dessus du porche d’entrée les trois vitraux représentent Saint Joseph entouré du Pape Jean XXIII, initiateur du Concile Vatican II, et du Père Damien qui, à l’époque, n’était pas encore canonisé.

Les autres vitraux, également très colorés, représentent des personnages de la vie comme une mère de famille, un mendiant, un diacre et des saints peu ou pas connus comme Notre Dame de la Trinité, saint Jean Chrysostome, saint Ephrem, saint Serge, sainte Lutgarde, saint Ladislas, Thomas More.

Certains de ces vitraux mentionnent le nom de Buck-Termonde.

Dans le chœur, à droite, se trouve un étonnant tabernacle cylindrique en laiton incrusté d’émaux colorés. C’est une acquisition du Père Deknudt. Sur leur piédestal, en entrant dans l’église, on peut voir une statue remarquable : une copie de la Vierge de Bonne espérance représentant la mère allaitant l’enfant. A gauche, le Sacré-Cœur de Jésus.

La statue du Sacré-Cœur a été offerte par Melle Cornette, de La Louvière ; celle de la Ste Vierge par les congréganistes de La Louvière ; celle de St Joseph par Mr Jenet,, l’entrepreneur et enfin, celles de St Eloi et de Ste Anne par Mr et Me Natif, de Fayt-lez-Manage.

Les statues du Sacré-Cœur, de la Ste Vierge et de St Eloi sortent des ateliers Zem à Gand.

Le prie-Dieu a été offert par Mr Charles Hoyaux, qui a fait le bardeau (tuile de bois) de l’église ; le siège du prêtre par Mr Fontaine, chaisier à La Louvière ; les deux autres par Me Vve Lecrinier de La Louvière.

Le Père Deknudt fit aussi l’acquisition de la croix du chœur et du candélabre.

La châsse est celle de sainte Marguerite Marie ALACOQUE (1647-1690) qui fut propagatrice de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus. Elle contient quelques reliques de la sainte, qui ont été identifiés en 1947.

Au XIXe siècle, le culte du Sacré-Cœur se développa afin d’exprimer l’amour de Dieu pour tout homme.

Notes issues de la brochure rédigée par René Popeler et du dépliant Eglises Ouvertes.