Clocher Saint-Antoine
Paroisse La Louvière Bouvy


Eglise Saint-Antoine
Bouvy

Adresse
Place René Pêtre
7100 La Louvière

Renseignements
Unité Pastorale de La Louvière
064 21 34 41

Historique

Monsieur Coppin, habitant d’Ath, avait édité en 1895 une revue, « La Charité », consacrée à saint Antoine de Padoue. En 1895, pour célébrer le 700ème anniversaire de la naissance de saint Antoine à Lisbonne, il fit le vœu de bâtir une église avec l’aide des abonnés à « La Charité ». Il voulait cette église dans un endroit populeux, dans une région pauvre de Belgique où un lieu de prière faisait défaut.

Les évêques réunis à Malines approuvent ce souhait. Mgr Du Rousseaux, évêque de Tournai, demande que cette église soit construite dans son diocèse, dans un hameau entouré d’usines et de charbonnages, à Bouvy, près de La Louvière. Provenant uniquement de dons, elle se nommera « L’Eglise du Vœu à Saint- Antoine de Padoue ».

En 1896, Bouvy est érigée en paroisse autonome et l’abbé Jules Houtart est désigné curé. Une église provisoire, « l’église en planches », fut d’abord livrée au culte en 1896. Elle se trouvait à la rue de Bouvy, face à la salle omnisport actuelle.

Le 5 novembre 1895, le Comte Amédée Visart de Bocarmé, bourgmestre de Bruges, offrit une parcelle de terre à la fabrique d’église pour y construire la nouvelle église. C’était une partie de la dot de sa fille, qui amenait plusieurs terrains.

La construction de l’église conçue et dessinée par Monsieur Constant Sonneville, architecte à Tournai, pouvait commencer en juillet 1897. Un soin particulier y a été apporté vu la qualité du terrain dont le sous-sol était truffé de galeries minières. Le chantier se termine en 1903. L’église sera consacrée par Monseigneur Walravens, évêque de Tournai, le 4 août 1903.

En 1901, deux cloches sont offertes à la future église.

La plus grosse, 473 kg, est un don d’Anna Boch (1848-1936), qui restera une des personnalités les plus marquantes de la peinture impressionniste belge. Elle porte l’inscription suivante : « Je m’appelle Anna-Antoinette, je suis dédiée à saint Antoine. J’eus pour marraine Mlle Anna Boch, de La Louvière, qui me fit don à l’église de Bouvy, l’an 1901 ». A noter qu’Anna Boch était la fille du fondateur des Faïenceries du même nom. Quand on sait que saint Antoine est le patron des faïenciers, on comprend mieux un acte de générosité de la part de cette artiste.

La seconde, plus petite, 252 kg, est offerte par François Bastin, notaire à Fontaine-l’Evêque, et par son épouse.

En 1940, les Allemands s’emparèrent des deux cloches, qui furent remplacées après la guerre. L’église de Bouvy est un lieu de pèlerinage. Chaque mardi, une messe est dite en l’honneur de saint Antoine et sa fête est célébrée le 13 juin.

Description

L’édifice, de style néo-gothique, fut construit en briques et pierres bleues. Il est inspiré du style gothique primaire avec ses croisées d’ogives. Il comprend une nef de quatre travées avec fenêtres hautes, des bas-côtés, un transept et un chœur avec déambulatoire et une chapelle axiale polygonale (chapelle secondaire de petite dimension s’ouvrant sur l’abside ou le déambulatoire), chapelle du gisant de saint Antoine. Là sont regroupées les statues des saints vénérés par les pèlerins et paroissiens.

Les colonnes rythmant l’édifice sont pourvues de chapiteaux à crochets.

Le chœur est remarquable par son dallage en pierre et marbre blanc. Il est maintenant fermé sur les côtés par le banc de communion d’origine situé autrefois entre le chœur et la nef. Longueur totale intérieure : 47,6 mètres. Hauteur sous croisée d’ogive : 14,25 mètres. Le pignon de façade est ouvert au rez-de-chaussée par un portail surélevé insérant une porte à linteau et un tympan (espace situé au-dessus du portail) constitué d’un vitrail. Le niveau supérieur est éclairé par quatre fenêtres et une rosace à réseau polylobé. Une niche aveugle abrite la statue du saint patron.

L’édifice possède deux clochers symétriques comme ceux de la basilique de Padoue.

Les deux tours sont à trois niveaux, percées au rez-de-chaussée et au premier de fenêtres en arc brisé et au second niveau, sur leurs quatre faces, d’une paire d’abat-sons (lames inclinées sur les ouvertures des clochers pour renvoyer vers le sol le son des cloches). Les pignons du transept sont illuminés par quatre fenêtres et une rosace de même conception que le pignon de façade.

Une large tribune, fermée par une balustrade en pierre, reprend l’espace intérieur situé entre les deux tours.

Les verrières

Le déambulatoire et la chapelle axiale sont percés par neuf fenêtres ou, verrières, garnies de vitraux remarquables qui représentent des scènes de la vie de saint Antoine. Ils sont l’œuvre de maîtres verriers bruxellois : B. Barden-hewer et A. Struelens.

Un vitrail allie le geste créateur de l’homme et l’élévation vers Dieu. La lumière vient de Dieu et remonte vers lui.

Les vitraux sont comme des bandes dessinées. Au Moyen-Age, ils étaient la Bible du pauvre. Dans cette église, nous suivons différents épisodes de la vie de saint Antoine. Ces vitraux sont magnifiques. Admirons l’œuvre de vitraillistes qui ont laissé leur savoir-faire à la postérité. En plus des vitraux du déambulatoire, si vous levez les yeux au-dessus du chœur, vous voyez trois verrières représentant le Sacré-Cœur entouré de la Vierge et de saint Joseph. Tous sont des verrières figurées, c-à-d, représentant des personnages. Elles sont historiées : elles illustrent des passages de la Bible ou de la vie de saints.

L’église possède d’autres sortes de verrières, qui sont décoratives non figurées : elles sont ornées de motifs géométriques. Les teintes sont plus douces que dans les verrières du déambulatoire. Enfin, notez les belles rosaces. Les rosaces étaient les premières formes de réalisations avec des vitraux au Moyen-Age. Elles représentaient la perfection de Dieu et la roue du temps qui passe. C’est l’unité cosmique entre Dieu et sa création.

Plus tard, avec l’évolution des techniques, les verrières sont apparues, de plus en plus hautes. On a ouvert les parois à la lumière. Le plus bel exemple en est la Sainte Chapelle à Paris, un véritable vaisseau de lumières de 1.113 verrières.

En colorant le vitrail, on le rend plus fantastique. Une verrière se lit le plus souvent de bas en haut, de gauche à droite. Les vitraux sont parfois des dons de paroissiens ou de sociétés comme vous pouvez le noter. Dans la chapelle axiale, appelée aussi « chapelle du gisant de Saint-Antoine » sont regroupées les statues des saints vénérés par les pèlerins et paroissiens. Attardons-nous sur les verrières du déambulatoire, qui évoquent certains épisodes légendaires de la vie de saint Antoine et son intérêt pour les hommes et la nature.

1. Guérison spirituelle d’un jeune bénédictin limousin.

Au cours d’une prédication, frère Antoine est amené à exorciser un jeune bénédictin obsédé par des tentations charnelles. L’exorcisme était en effet une pratique courante au Moyen-Age. La scène se passe dans une chapelle, en public. Au premier plan, nous remarquons Antoine, habillé en frère mineur, revêtu de la bure et pieds nus. Il tient contre lui l’évangéliaire, qui ne le quitte jamais. Il bénit le religieux.

Le personnage principal est ici Satan, personnage monstrueux à tête humaine et queue de serpent symbolisant la tentation.

Le religieux, tête baissée, se prosterne au pied de l’autel. Devant lui, dessiné avec grande précision, un lys, qui suggère la pureté retrouvée.

A l’arrière, quelques personnages, témoins attentifs et recueillis, assistent à la scène. Les regards, les attitudes des personnages, la position des mains, créent un mouvement ascendant auquel s’ajoute la fuite du démon.

Si nous nous attachons à la symbolique des couleurs employées, nous voyons que Satan est représenté sur un fond rouge, couleur rayonnante. Lorsque le soleil inonde le vitrail, le rouge exalte. C’est une couleur à la fois positive et négative : il peut tout aussi bien représenter le Christ que le péché.

Sur le haut, le bleu représente le ciel. Il transmet une grande quantité de lumière. Vous noterez de nombreuses nuances de bleu, dont le bleu de Chartres. Si vous passez un jour à Chartres, attardez-vous dans la splendide cathédrale.

Notez également que le blanc est fort utilisé. Il apporte le plus de lumière possible, représentant la pureté (le lys), la justice, la victoire.

2. Confession d'une pécheresse

Frère Antoine allait prédire l’Evangile de village en village. Il remuait les consciences avec une ferveur passionnée, animé du seul désir, dans une société décadente, de ramener les âmes perdues à Dieu.

Son art de persuader était tel que là où il passait, bien des gens étaient amenés à se confesser. Dans cette chapelle, frère Antoine confesse une prostituée aux longs cheveux blonds. Elle ose à peine lever les yeux vers Antoine, qui la bénit. La voilà délivrée du malin, qui s‘envole, entouré de flammes.

Curieusement, ici, Antoine est inscrit dans une mandorle (figure en forme d’amande utilisée d’habitude pour le Christ triomphant). Hommage de l’artiste verrier à saint Antoine ?

On notera toujours la présence du bleu, décrivant non seulement un ciel serein au-dehors mais aussi les cieux, où quatre anges se déploient dans un quadrilobe (Forme composées de quatre cercles (quatre-feuilles).

Si nous reprenons le vitrail à partir du bas, la pécheresse est vêtue d’une robe bleu violet, deux teintes qui sont rayonnantes, sans doute pour mettre l’accent sur le geste qu’elle est en train de poser.

Le blanc de la nappe de l’autel exprime la pureté.

Le rouge est à la fois utilisé pour exprimer aussi bien le mal, Satan, que la montée vers Dieu.

3. Le sermon aux poissons

Frère Antoine reçoit la mission de prêcher dans toute la Romagne (région en Italie), spécialement à Rimini, où la foi et l’unité des Chrétiens sont particulièrement menacées par l’hérésie cathare. NOTE : On définit les cathares comme des chrétiens dualistes. Ils n'avaient pas de lieu de culte, peu de sacrements et niaient l'eucharistie. On définit cette église hérétique comme un christianisme médiéval dans lequel le clergé rejetait le Pape de Rome, symbole du mal qui persécute et excommunie. (Wikipedia)

Un jour, dit-on, frère Antoine s’en alla au bord de la mer et, se tenant sur la rive, il commença par dire aux poissons de la part de Dieu :

« Ecoutez la parole de Dieu, vous, puisque les infidèles hérétiques refusent de l’entendre ». A peine eut-il ainsi parlé qu’une multitude de poissons vinrent vers lui. Tous, la tête hors de l’eau, écoutèrent attentivement Antoine, qui les invita à louer Dieu.

Cette scène exprime aussi la communion de frère Antoine avec la nature et traduit le refus que certains opposèrent trop souvent à sa parole, alors que les animaux eux-mêmes lui prêtaient attention.

La différence sociale se voit dans les vêtements. En arrière-plan, les deux personnages portent de longs manteaux et toques. A l’avant-plan, les personnages sont pris sous l’emprise du discours. Notez le choix de teintes vives variées pour les vêtements, qui contrastent avec les teintes claires des visages, très bien rendus en grisaille.

Levez les yeux vers le haut du vitrail : on y retrouve différentes teintes de bleu et à nouveau un quadrilobe.

4. L'Enfant Jésus apparaît à Saint-Antoine

Nous voici devant la verrière la plus richement décorée.

Une multitude de teintes ont été utilisées par les vitraillistes pour rendre une scène culte de la vie de saint Benoît qui est le plus souvent représenté tenant l’Enfant Jésus. Il apparaît à frère Antoine comme dans bien d’autres œuvres, mais ici, c’est la Sainte Vierge couronnée, inscrite dans une mandorle (figure en forme d'ovale ou d'amande dans laquelle s'inscrivent des personnages sacrés : le plus souvent le Christ, mais aussi la Vierge – Wikipédia). Elle tend l’Enfant Jésus au frère, dans un geste de tendresse et de confiance. Trois anges accompagnent cette apparition d’une musique céleste. Notez les nombreuses têtes d’anges parsemées tout autour de la mandorle.

Ce vitrail aux couleurs chatoyantes, où se répandent l’or et le bleu de Chartres, est un véritable hymne à la relation privilégiée qui unit saint Antoine à l’Enfant Jésus.

Arrêtez-vous quelques instants et prenez le temps d’admirer les personnages dans leurs attitudes, les anges glorifiant ce moment si important pour Antoine, les teintes magnifiquement agencées, qui se côtoient pour faire de ce vitrail un des plus beaux de l’église.

Notez également un quadrilobe différent, où une multitude de lys sont représentés.

5. Le pain des pauvres

Saint Antoine, absent de cette évocation, sauf dans le quadrilobe, n’était pas inaccessible aux requêtes des hommes.

Par de ferventes prières, des parents supplient saint Antoine de guérir leur fillette tombée gravement malade. Celle-ci guérit et, en reconnaissance, ils promettent le poids de l’enfant en pains pour les pauvres.

La fillette porte une robe blanche, tout comme les anges, exprimant la pureté. Accueillie par de nombreux anges, cette offrande devient une tradition, celle d’offrir le mardi un pain pour une grâce obtenue, celle aussi d’offrir des petits pains bénits le jour de la fête de saint Antoine, le 13 juin.

Au-dessus de cette scène, dans un vitrail quadrilobé, voici l’image la plus populaire de saint Antoine sous les traits d’un jeune religieux portant la Bible et l’Enfant Jésus à la main droite et un lys à la main gauche. Ce sont là les symboles de l’iconographie de saint Antoine. La bure franciscaine rappelle son appartenance à l’ordre franciscain. L’Enfant Jésus et le chapelet se rattachent à la vision qu’il aurait eue. Le lys symbolise sa pureté et sa lutte contre le mal ; le livre de l’Evangile est symbole de sa science, de sa prédication et de son enseignement.

6. Le conseiller du pape

En 1230, suite à un épineux problème de l’observance de la règle, il fut décidé d’envoyer Antoine à la tête d’une délégation pour demander l’avis du Pape Grégoire IX, qui avait été l’ami et le conseiller d’Antoine.

Le Pape, que l’on voit ici représenté, porte le Saint-Sacrement lors de l’office clôturant la rencontre pendant laquelle le Saint-Père fut subjugué par la science prodigieuse d’Antoine. Il l’appela « L’Arche du Testament ». D’après saint Augustin, en effet, saint Antoine connaissait tous les livres de la Bible.

Notons ici que le Pape Grégoire IX porte une longue cape rouge, ainsi qu’un couvre-chef rouge. Le quadrilobe reprend les représentations de nombreux lys, comme ceux déjà vus dans certaines verrières précédentes.

7. La mule et l'Eucharistie

Une mule affamée choisit de s’agenouiller devant le Saint-Sacrement et provoque ainsi la conversion d’un hérétique.

Pourquoi 'La Mule et l’Eucharistie' ?

Rimini, ville du nord de l’Adriatique, était infestée par l’hérésie cathare (voir plus haut) et le chef de la secte, un certain Bononillo, se moquait ouvertement de la prédication d’Antoine sur la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie.

« Frère », lui propose Antoine, « si ta mule s’inclinait devant l’hostie consacrée, croirais-tu ? »

« Oui, à condition toutefois que ma mule, auparavant, n’ait rien mangé durant trois jours ! » Le quatrième jour, Antoine paraît en public avec le Saint-Sacrement. A côté de lui, on a versé tout un sac d’avoine bien dorée et fleurant bon.

Bononillo amène sa mule affamée. Elle flaire l’avoine…regarde le Saint-Sacrement…et soudain s’agenouille longuement devant l’hostie. Alors, Bononillo se convertit avec beaucoup d’autres, y compris nombre de juifs.

Si nous analysons le vitrail en partant du bas, nous notons en effet une assez grande quantité d’avoine, rendue par une belle couleur jaune.

Notons les différents personnages, dont plusieurs ont revêtu des habits où le violet est représenté, ce qui est assez rare. Tout comme le bleu, il rend la clarté.

Afin de bien souligner la présence de la mule, le vitrailliste a utilisé une étoffe rouge vif pour attirer notre regard vers l’animal, qui se prosterne devant le Saint-Sacrement. Dans le quadrilobe, les anges glorifient ce moment.

8. Un enfant reconnaissant

Encore un miracle parmi la foule de prodiges qui ont déterminé la canonisation rapide de saint Antoine.

Ce vitrail représente saint Antoine sauvant et guérissant un enfant tombé dans de l’eau bouillante. La stupéfaction se lit très bien sur le visage des voisins assistant à la scène. Au sommet de la verrière, dans un petit vitrail quadrilobé, un ange déploie une banderole sur laquelle on peut lire « Un enfant reconnaissant ».

Nous sommes à l’endroit de l’accident, probablement une cuisine, carrelage bleu clair et violet ; nous voyons nettement les briques rouges de l’âtre et la grosse chaîne à laquelle était accroché le chaudron au-dessus du feu avant d’être décroché et posé par terre, ce qui fut à l’origine de l’accident. La vapeur en émane encore. Plusieurs personnes ont assisté à la scène et regardent comment saint Antoine va réagir. Son visage est apaisant et rassurant pour la mère et l’enfant.

9. Pèlerins invoquant Saint-Antoine

Notre promenade se termine en compagnie de pèlerins. Les voici en route sous la protection de saint Antoine ; aveugles, sans ressources, blessés par la vie.

Ils arrivent confier leurs drames personnels ou familiaux, mais avec courage et foi en saint Antoine. Il n’y a pas que la scène avec les personnages. Il y a continuation du mouvement à l’arrière-plan. Comme point d’orgue à son travail, l’artiste verrier a en effet représenté notre église avec une précision d’architecte.

Notre église du Vœu, aux deux clochers symétriques à l’instar de ceux de la basilique de Padoue, reste un important lieu de dévotion à saint Antoine et aujourd’hui encore, l’affluence et la ferveur y sont grandes.

Notez dans le bas la mention « Reconnaissance des pèlerins à saint Antoine ». Sur la gauche, les pèlerins. Le premier a les yeux bandés et a déposé ses béquilles près de lui. A côté de lui, une dame portant des habits de couleurs chatoyantes. Le troisième personnage est tombé à genoux et prie, supplie saint Antoine, le dernier personnage est très âgé ; il s’appuie sur sa canne. Les différents âges sont représentés dans ce tableau.

En poursuivant l’étude du vitrail vers la droite, voici saint Antoine dans ce que nous pourrions appeler une mandorle (forme ovale ou en amande), en toute gloire, se détachant sur un fond rayonnant de couleur jaune or.

Au Moyen Age, le jaune argent fut inventé pour donner une teinte plus lumineuse. Il ne contenait pas de plomb mais du sel d’argent et de l’ocre et pénétrait le verre. On ne sait pas quelle technique a été utilisée ici pour rendre le jaune et or autour d’Antoine.

Tout en-haut, un ange tient une banderole en son honneur.

Pour mieux observer les différentes verrières, outre le fait de parcourir le déambulatoire, on ne peut que vous conseiller de vous asseoir à différents endroits afin d’admirer des aspects à chaque fois différents de ces magnifiques réalisations.

Mobilier intérieur

Au lendemain de la réforme liturgique de 1965, consécutive au Concile Vatican II, une grande partie du mobilier d’origine, maître autel, chaire de vérité, bancs de communion ont été démantelés. Le mobilier du chœur forme un ensemble en chêne clair.

Le tabernacle, provenant du maître autel originel, est mis en valeur au centre du chœur, posé sur le socle de pierre de l’ancienne chaire de vérité. La porte représente le Christ bénissant et enseignant.

Le tabernacle et le lutrin en forme d’aigle ont été réalisés en laiton doré par Joseph Wilmotte fils en 1902.

Le chemin de croix, constitué de statuettes en terre cuite, est une œuvre d’un artiste local, Jean Marichal. Il fut placé en 1971.

Une statue de la Vierge à l’Enfant en chêne massif, partiellement peinte et dorée, la représente couronnée, portant l’enfant Jésus sur le bras gauche et un sceptre dans la main droite. La statue de Saint Antoine, pièce unique par sa conception, montre le saint agenouillé regardant l’enfant Jésus. (Atelier RAFFL de Paris) Les fonts baptismaux : la cuve est en marbre rouge (XVIIe siècle). Le fût et la base (+/- 1900) sont en marbre noir, le couvercle en laiton.

La chaire de vérité, relatant des faits de la vie du saint patron, est remarquable. Il en est de même du banc de communion, œuvre de l’Ecole Saint-Luc de Tournai. Sur les murs des bas-côtés, du déambulatoire et du porche, au-dessus des lambris, on compte 495 ex-voto déposés par les pèlerins dès 1902.

Notez que vous pouvez également retrouver beaucoup d’ex-voto dans la partie Paradis de l’église du Monastère.

Outre un tableau du peintre M.Deligne (1860) représentant La Descente de Croix, l’église contient une belle reproduction de la sainte image de Notre-Dame du Bon Conseil. L’église du Vœu à Saint-Antoine de Padoue vit. Elle accueille de nombreuses personnes non seulement le dimanche mais aussi en semaine, venues se recueillir devant l’effigie du saint, y déposer un lumignon ou un cierge.

N’hésitez pas à y passer pour la visiter un peu plus en détails. Prenez le temps de lire les très nombreux ex-voto qui expriment les prières, la reconnaissance d’une multitude de paroissiens envers saint Antoine.

Notes issues de la brochure rédigée par René Popeler ; du site de la ville de La Louvière ; du dépliant édité par Eglises Ouvertes, ainsi que de la brochure rédigée par Willy Staquet : « Un siècle déjà…l’église Saint-Antoine à la Louvière-Bouvy ».

Complément sur la description des vitraux avec les informations récoltées lors de la formation par le CIPAR sur ‘L’Art du Vitrail’ mars 2023.

Galerie photos

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