Historique

Besonrieux est inclus dans l’entité louviéroise et la paroisse est rattachée à l’unité pastorale de la Louvière-Nord depuis 1977 seulement.

En effet, avant la fusion des communes, Besonrieux était un hameau de la commune de Familleureux. La paroisse de Familleureux était rattachée au doyenné de Seneffe.

C’est probablement à l’initiative du curé Dufour de Familleureux que les plans d’une église au hameau de Besonrieux furent réalisés en 1903 par l’architecte Hector Leborgne, de Gilly (le même dessina l’église Notre-Dame des Sept Douleurs à Longtain).

Avant cela, dès 1899, le Conseil communal de Familleureux avait refusé plusieurs fois, à l’unanimité de la majorité communiste, de donner un avis favorable à la donation par Dusart frère et sœur d’un terrain situé à Besonrieux pour y construire une église. Il estimait que l’église au centre du village était suffisante pour les besoins du culte, le chiffre de la population de la commune n'ayant pas augmenté.

Finalement, l’acte de donation du terrain sur lequel sera construite l’église est signé par le Conseil de Fabrique le 28 février 1904 ; approuvé par le vicaire général I.Lemaître, de Tournay, le 15 mars 1904 ; vu et approuvé par la Députation permanente du Conseil provincial du Hainaut le 17 juin 1904.

La Fabrique d’église prit en charge l’exécution du projet et l’église fut construite en 1904, entièrement grâce aux dons recueillis.

L’édification de la paroisse de Besonrieux a été actée le 8 décembre 1904 par Monseigneur Walraevens, évêque de Tournai.

Description

Il s’agit, comme à Longtain, d’une église inspirée du style néogothique d’une seule nef de cinq travées sous une voûte en arc brisé surbaissé, en bois peint.

Une tour carrée de trois étages est située à rue, à droite du sanctuaire. Au cours des ans, l’église a subi plusieurs transformations importantes. Au moment de la construction, un mur à rue isolait, pour ne pas dire cachait, l’église. Il ne fallait pas voir qui fréquentait le sanctuaire, disait-on.

En 1947, ce mur est abattu et un calvaire le remplace avantageusement. Ce calvaire est toujours en place actuellement.

Depuis la construction, l’accès à l’église se faisait par un chemin en cul-de-sac le long de l’église, perpendiculaire à la rue principale, souvent boueux !

Dès 1965, le curé de Besonrieux eu le projet d’inverser, ou retourner, son église en donnant accès au sanctuaire directement par la rue principale. Le projet fut exécuté entre 1967 et 1970. Le chevet qui abritait le chœur, et auquel la tour est en partie accostée, est démoli. Ce chœur était à cinq pans, dont trois éclairés par des vitraux, surbaissé et plus étroit que la nef. Il est remplacé par un sas d’entrée au-dessus duquel est aménagé une tribune.

Il semblerait que les vitraux aient été récupérés et replacés dans le triangle du pignon. En effet, le vitrail central qui représente le Sacré-Cœur est visible sur une photographie qui montre le chœur d’origine.

Le chœur actuel est aménagé à l’opposé de la nouvelle entrée. Les murs gauche et droit de la cinquième travée (actuellement) sont percés chacun de sept hautes bandes vitrées verticales éclairant admirablement le chœur. Sur le côté droit, ils remplacent donc l’ancien porche d’entrée. Le mur du fond qui ferme le chœur, à chevet plat, est percé de trois fenêtres garnies de beaux vitraux répondant aux trois fenêtres de la façade.

Sur toute la largeur du bâtiment, le chœur est surélevé de deux marches par rapport à la nef. A gauche, une porte de secours a été percée.

Les quatre premières travées sont percées chacune de deux fenêtres, toutes garnies de très beaux vitraux d’art.

Mobilier intérieur

Ce qui frappe en entrant, c’est la luminosité du chœur et les belles couleurs des vitraux qui se détachent sur des murs de teinte unie et claire.

La sobriété de l’ensemble fait se porter le regard sur l’autel de pierre, les couleurs chaudes de la porte du tabernacle mural d’un côté, et une statue de la Vierge, de l’autre côté.

Latéralement, sous les fenêtres, de grandes tapisseries très colorées garnissent les murs. L’autel est constitué de deux blocs monolithes en pierre bleue grossièrement bouchardée (on a utilisé un marteau avec des petites pointes).

Sur le mur à gauche de l’autel trône la statue de la Vierge, plus exactement la statue de Notre-Dame du Puits, chère au cœur des habitants. Elle est plus ancienne que l’église. Elle se trouvait à l’intérieur d’une petite chapelle construite au carrefour « Chapelle-au-Puits », construite en 1870. Elle se situait sur un puits, d’où son nom.

La chapelle fut démolie en 1904 pour cause de rectification de voirie, et la statue a été replacée dans la nouvelle église.

Chaque année, lors de la procession, elle parcourait les rues du village, jusqu’il y a…quelques années ! Par tradition, elle est habillée par les vêtements offerts par diverses personnes. Accroché à la tribune, au-dessus du sas d’entrée, un orgue a été placé en 1977. Il s’agit de l’œuvre de Johannes Klais, facteur d’orgues à Bonn, Allemagne. Il date des années 1960 et a été racheté au collège des Jésuites d’Egenhoven (Leuven). Malheureusement, il cache le beau vitrail représentant le Sacré-Cœur.

Notes issues de la brochure rédigée par René Popeler et du dépliant Eglises Ouvertes.